Nous savons tous que la Chine est le plus grand marché automobile du monde : plus de 30 millions de voitures y seront vendues en 2023, avec un accent particulier sur la technologie électrique. Le géant chinois compte plus de 170 marques différentes, dont beaucoup ont voulu surfer sur la vague de la voiture électrique.
Malgré ce nombre important et la forte concurrence, de plus en plus de marques viennent grossir les rangs. La dernière en date, issue d’un secteur connu de tous et qui veut venir attirée surtout par l’énorme succès de son grand rival dans le secteur des smartphones, Xiaomi.
Il s’agit de la marque Meizu, inconnue de beaucoup mais dotée d’une longue histoire technologique (elle a été fondée en 2003), qui a déjà occupé la onzième place dans le classement des fabricants de smartphones au niveau mondial. Le géant chinois Geely, dont le PDG a acquis une participation importante dans l’entreprise technologique, consolide sa position.
L’intégration de Meizu dans le marché des voitures électriques suscitait des doutes, d’autant plus que la Chine elle-même a deux exemples disparates : Huawei, qui a commencé par intégrer ses services dans les voitures et a fini par créer différentes marques conjointes pour la production de véhicules ; et Xiaomi, qui a récemment franchi le pas et connaît un succès sans précédent sur le marché chinois avec le SU7.
Peut-être attirée par le bruit fait par Xiaomi, Meizu a accéléré ses plans, ou du moins a commencé à exprimer ses intentions. C’est ce qu’a fait le directeur de l’exploitation de l’entreprise, Liao Qinghong, qui a reconnu lors de l’exposition ChinaJoy 2024 que Meizu Automobile lancerait son premier véhicule, la DreamCar MX, plus tard dans l’année et avec des performances quelque peu différentes par rapport aux constructeurs traditionnels.
Par exemple, au début de l’année, Meizu a créé une communauté portant le même nom que le véhicule : une plateforme où les internautes et les fans de l’entreprise peuvent échanger et apporter des idées pour le processus de conception et de développement de la DreamCar MX, comme le choix des couleurs, les détails de la personnalisation, etc. Même les acheteurs de leur téléphone Meizu 21 se sont vu promettre une réduction s’ils décidaient d’acheter leur premier véhicule électrique à l’avenir.
L’appartenance de Meizu à un groupe de la réputation de Geely joue sans doute en sa faveur, ce qui lui permettrait également d’utiliser sa plateforme SEA, qui est déjà utilisée et sera utilisée par des véhicules électriques tels que Volvo, Lynk&Co, Zeekr, Polestar… Peu de détails sont connus, si ce n’est ceux montrés dans les premières images teaser qui ont été dévoilées : l’aspect le plus frappant est sa forme, qui suggère que la DreamCar MX sera plus un crossover qu’une berline, une rupture avec la première SU7 de Xiaomi.