L’empire Tesla, bâti sur une promesse de révolution technologique automobile, semble vaciller. Non pas à cause d’une concurrence féroce, mais à cause d’un problème interne, aussi soudain qu’inattendu : une défaillance massive de son Hardware 4 (HW4).
Hardware 4 (HW4), le cerveau de la conduite autonome de Tesla, perd la tête, selon les informations glanées par nos confrères d’Electrek. Des Tesla flambant neuves, à peine sorties des chaînes de production, tombent en panne, laissant leurs propriétaires désemparés et les services après-vente américains submergés, un véritable raz-de-marée de problèmes techniques.
Imaginez : vous venez de dépenser une fortune pour une voiture dernier cri, et voilà que l’ordinateur central, le cœur même du véhicule, flanche. C’est précisément ce qui arrive à de nombreux propriétaires américains, dont un propriétaire d’une Model 3 livrée en septembre 2024, dont le témoignage poignant illustre parfaitement la situation : un mois, 1500 kilomètres, et plus rien. Sa voiture, clouée au sol, attend toujours une pièce manquante. Un cas parmi tant d’autres, hélas.
La conduite autonome connaît de mauvais jour
Des sources internes, relayées par nos confrères d’Electrek, peignent un tableau alarmant. Le problème, surnommé officieusement “AI4.1” en interne, semble provenir d’un court-circuit affectant le HW4. L’hypothèse la plus plausible, selon une source anonyme, impliquerait un défaut d’interaction entre la batterie basse tension et l’ordinateur lors de l’étalonnage des caméras. Bref, une voiture dernier cri, symbole de progrès technologique, mise hors service par un vilain court-circuit !
Les conséquences pour les utilisateurs sont loin d’être anodines. Des pannes se manifestent après quelques centaines de kilomètres, affectant des fonctions critiques : systèmes de sécurité, caméras, navigation, et même l’estimation de l’autonomie. Autant dire que la conduite devient, pour le moins, périlleuse. Le problème, semble-t-il, touche une grande partie des véhicules produits ces derniers mois, transformant une expérience automobile futuriste en un véritable cauchemar.
La réaction de Tesla est, pour le moins, surprenante
Au lieu d’une communication transparente, la firme d’Austin semble privilégier une stratégie d’évitement, ordonnant a ses services après-vente à minimiser l’ampleur du problème. Une source indique que Tesla croule sous les plaintes, sans pour autant avoir publié de rappel officiel, ni, semble-t-il, alerté la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration). Une telle opacité, à quelques encablures de la fin d’année, est pour le moins troublante. On se demande si l’urgence de maximiser les livraisons pour atteindre les objectifs de production n’a pas pris le pas sur la sécurité des consommateurs.
Si les pannes techniques sont inévitables, la tentative de minimisation du problème par Tesla est inacceptable. Le silence de l’entreprise, couplé à une potentielle absence de signalement auprès des autorités compétentes, risque de coûter cher à la marque. La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle met en péril la sécurité des conducteurs.
L’avenir dira si cette affaire, pour l’instant cantonnée aux États-Unis, aura des répercussions en France et ailleurs. Il faut dire que l’ombre du doute plane, car la mondialisation des composants ne laisse aucune région à l’abri d’une telle cascade de défaillances. Tesla doit faire face à une situation critique, dont les conséquences pourraient être aussi importantes que les performances de ses voitures. Le remplacement complet du HW4 est pour l’instant la solution privilégiée, bien que Tesla envisage un correctif logiciel à plus court terme.