De nos jours, presque personne n’échappe à la menace des escroqueries qui circulent sur le web, s’attaquant aux téléphones, aux ordinateurs ou aux comptes personnels sur d’innombrables services numériques.
Cependant, les grandes entreprises n’échappent pas non plus au côté amer de la réalité technologique, même avec des méthodes si simples qu’il est difficile de comprendre comment elles ont pu être mises en œuvre.
Le crime presque parfait contre Facebook et Google
Un citoyen lituanien de 50 ans, répondant au nom de Evaldas Rimasauskas, a fait parler de lui dans le monde entier pour la fraude qu’il a commise à l’encontre de deux des entreprises les plus importantes des États-Unis : Facebook et Google. Comme on peut le lire dans le jugement de l’affaire, Evaldas a admis avoir escroqué plus de 100 millions d’euros en utilisant une méthode aussi curieuse qu’inhabituelle à notre époque.
Le fraudeur envoyait des factures au nom d’une société taïwanaise fictive, Quanta Computer, pour des produits qui n’avaient été ni achetés ni expédiés, et qui étaient payés par les deux sociétés américaines. Evaldas Rimasauskas n’agissait pas seul, son organisation criminelle recevait ces paiements sur des comptes bancaires en Lettonie et à Chypre, puis les faisait transiter par des pays tels que Hong Kong et la Hongrie.
En outre, l’accusé a témoigné devant le juge qu’il a participé à cette fraude entre octobre 2013 et octobre 2015, en se faisant passer pour un employé de Quanta Computer. Extradé en 2017, il a été condamné le 24 juillet à New York. Au total, le gang aurait réussi à voler plus de 90 millions d’euros à Facebook et plus de 20 millions d’euros à Google.
Toutes les factures ayant été fabriquées, les deux entreprises ont été victimes de l’escroquerie, reste à savoir qui a assumé la responsabilité de l’affaire. Google et Facebook, selon des déclarations rapportées par Bloomberg, ont déclaré avoir coopéré à tout moment avec les forces de l’ordre dans le cadre de l’enquête et avoir récupéré la plupart des actifs financiers.
Si l’on considère que l’homme risque 45 millions d’euros et qu’il encourt une peine d’emprisonnement d’environ 30 ans, il pourrait sortir de prison beaucoup plus tôt et avoir encore une partie du butin qui l’attend à l’extérieur, car on imagine que la machinerie qu’il a orchestrée derrière lui est suffisamment importante pour échapper aux mesures fiscales imposées pendant le procès.