Le constructeur automobile coréen KIA a confirmé qu’il s’apprêtait à développer une voiture électrique qui se positionnera comme l’alternative la plus économique de la gamme. Baptisée EV1, elle visera à concurrencer les modèles les moins chers du marché, tout en tirant parti de la technologie et de l’expérience du groupe.
C’est ce qu’a déclaré le président de KIA, Ho-sung Song, qui, dans une interview accordée au portail britannique Autocar lors de la présentation de l’EV3, a indiqué qu’il y aurait une remplaçante à l’actuelle Picanto, qui deviendrait sa proposition à bas prix. Mais pour y parvenir, le dirigeant coréen a indiqué qu’il était nécessaire d’abaisser le coût des composants, principalement des batteries. Et une voiture avec ces caractéristiques devrait coûter moins de 25 000 euros.
Rappelons que plusieurs groupes s’apprêtent à lancer leurs propositions à 20 000 euros en Europe. Citroën e-C3, Renault R5, Leapmotor T03, et de futurs lancements comme la BYD Dolphin mini. Il s’agit déjà d’une avancée considérable si l’on considère que ces segments sont actuellement proposés à des prix avoisinant les 35 000 euros.
À court terme, la prochaine étape pour KIA sera une EV2 qui vise un prix inférieur à 30 000 euros et qui arrivera en 2026. L’EV1 devrait donc coûter au maximum 25 000 euros, et son arrivée est susceptible d’être encore plus tardive.
Une situation pour le moins curieuse alors que les partenaires de Hyundai finalisent le lancement de la Casper en Europe. Une citadine électrique à bas prix qui est déjà en vente en Corée du Sud et qui sera lancée sur notre marché avant la fin de l’année.
Une citadine du segment A avec un moteur de 87 ch et deux options de capacité de batterie, avec une première de 35 kWh et 200 km d’autonomie homologuée, et une seconde qui atteindra 40 kWh, et environ 300 km d’autonomie WLTP, le tout pour un prix compris entre 20 000 et 25 000 euros.
Malgré cela, KIA continue d’insister sur le fait que descendre en dessous de 20 000 euros sera un défi très complexe pour tout constructeur en Europe. Cela laissera le champ libre aux groupes capables de développer des modèles à bas prix qui pourront être vendus à des prix populaires et dégager un bénéfice général.
Tout porte à croire que seuls les fabricants chinois, qui remplissent déjà ces objectifs, y parviendront et n’auront aucun mal à être compétitifs, même avec des droits de douane et des coûts logistiques plus élevés.