Le directeur financier du groupe Volkswagen prévient que l’entreprise n’a qu’un ou deux ans pour corriger la trajectoire de sa marque principale avant qu’il ne soit trop tard pour la sauver.
Volkswagen est probablement confronté à la pire crise qu’il ait jamais connue depuis 50 ans. La situation difficile du marché européen, la lenteur de la transition vers la mobilité électrique et les difficultés à atteindre ses objectifs de réduction des coûts ont conduit le constructeur automobile dans une impasse, au point qu’il envisage de fermer certaines usines dans son pays d’origine.
Le marché européen s’est contracté ces dernières années et la seule façon de survivre sera de réduire la capacité de production et de mettre en œuvre d’importantes mesures de réduction des coûts. Arno Antlitz, directeur financier de l’entreprise, a prévenu que Volkswagen ne disposait que d’“un, voire deux” ans pour redresser la trajectoire de sa marque principale.
Sans surprise, les salariés ont rejeté catégoriquement les projets de fermeture d’une usine automobile et d’une usine de composants en Allemagne. Daniella Cavallo, présidente du comité d’entreprise de Volkswagen, a déclaré que la direction souhaitait que les travailleurs paient les conséquences des mauvaises décisions stratégiques prises ces dernières années, tandis que le syndicat IG Metall n’a pas exclu la possibilité d’un mouvement de grève.
L’Europe n’est pas la seule région qui cause des maux de tête au géant allemand : après avoir dominé le marché chinois d’une main de fer pendant des années, il a récemment commencé à perdre du terrain face à la concurrence locale en raison de l’accueil mitigé réservé à sa gamme de véhicules électriques. Les voitures électriques et hybrides rechargeables représentant déjà la moitié des ventes de voitures neuves dans le pays, la faible demande pour sa gamme zéro émission place Volkswagen dans une position très délicate.
Volkswagen lancera la famille Small BEV en 2026
«L’industrie automobile a énormément évolué en quelques années dans le segment des véhicules de grande série. Nous mettrons en œuvre les bonnes mesures pour devenir plus rentables. Nous ramenons Volkswagen à la place que la marque mérite – c’est notre responsabilité», a déclaré Oliver Blume, PDG du groupe Volkswagen, lors d’une récente interview. Selon lui, la perte de quelques emplois aujourd’hui pourrait permettre d’en sauver beaucoup d’autres à l’avenir.
L’un des lancements cruciaux pour l’avenir de l’entreprise sera la famille Small BEV, qui devrait être lancée en 2026. Elle se composera de quatre voitures électriques abordables du segment B : deux voitures utilitaires (CUPRA Raval, Volkswagen ID.2) et deux SUV (Skoda Epiq, Volkswagen ID.2 X). Toutes ces voitures seront produites en Espagne, les deux premières à Martorell (Barcelone) et les deux dernières à Landaben (Navarre).
Source : Carscoops