Tout a commencé par une réduction de la production, puis une réduction du personnel, et enfin une pénurie de moteurs électriques. Rien que de mauvaises nouvelles qui ont jeté le doute sur l’avenir de l’une des plus grandes usines de production de voitures électriques de Volkswagen.
L’usine d’Emden, qui s’apprête à se remettre sur les rails et à augmenter à nouveau la production de modèles tels que l’ID.7, est en train de prendre un nouveau départ.
C’est ce qu’affirme la presse allemande qui, citant des sources internes, précise qu’à partir de l’année prochaine, l’usine d’Emden ne produira plus que des voitures électriques, à raison de 50 % pour l’ID.4 et du reste pour l’ID.7.
Au moins 190 000 unités devraient sortir de cette usine d’ici 2025, soit 50 000 unités de plus que cette année, ou une augmentation de 35 % en seulement 12 mois. Des chiffres qui la rapprocheraient de sa capacité maximale, estimée à 250 000 unités par an. Il s’agit pour l’instant de plans préliminaires qui prévoient une reprise de la demande en Europe et qui devront être approuvés par le conseil d’administration, puis discutés avec les travailleurs.
Mais surtout, ce positionnement anticipe l’optimisme quant à la dynamique des commandes pour les voitures électriques de Volkswagen, principalement la ID.7, qui est produite exclusivement à l’usine d’Emden. Si la production augmente dans cette usine, la berline en bénéficiera certainement. L’ID.7, qui est arrivée sur le marché à l’automne dernier, n’a pas eu un départ facile et a reçu un accueil froid au cours de ses premiers mois de commercialisation.
Au cours des deux mois de commercialisation, 1 844 unités ont été immatriculées en Europe. Mais les choses ne se sont pas améliorées cette année, puisque jusqu’au mois d’août, il n’a accumulé que 6 596 unités, ce qui le place à la 40e place des meilleures ventes, avec près de la moitié du nombre d’immatriculations de la Mercedes-Benz EQE, qui accumule 10 200 unités.
Si l’on considère que la capacité actuelle d’Emden est de 140 000 unités par an, et que 50 % d’entre elles devraient être des ID.7, cela signifie qu’à ce stade de l’année, la berline devrait se vendre à plus de 35 000 unités. Comme on peut le voir, on est loin de ces chiffres. Mais il semble que Volkswagen pense que la demande va se redresser, et ce pour des raisons telles que l’introduction de nouvelles variantes de l’ID.7, qui a une version familiale, Tourer, plus l’arrivée de l’option GTX plus puissante, qui lui donne une transmission intégrale et porte le chiffre total à 340 ch.
Le principal défi de l’ID.7 est son prix élevé. En moyenne, avant les promotions, la version la plus économique de la berline, la version Pro, avec 286 ch, 77 kWh et 613 km d’autonomie WLTP, est proposée à partir de 58 885 euros. Il est intéressant de noter que la version break, Tourer, est légèrement moins chère que la berline et, avec la même configuration mécanique, est proposée à 58 775 euros.
La version 86 kWh qui n’a pas encore été ajoutée au configurateur, offre une autonomie de 709 km en autonomie homologuée, et dont le prix en Allemagne commence à 58 975 euros pour la version berline, et 59 785 euros pour la version Tourer.
Il reste maintenant à voir si le marché de ce segment est réellement en train de se redresser ou si Volkswagen prend cette décision un peu trop tard, avec une concurrence de plus en plus rude, des produits de plus en plus compétitifs et des prix souvent bien inférieurs aux prix allemands.