Les États-Unis envisagent d’interdire l’utilisation de logiciels chinois dans les véhicules autonomes et connectés. Cette mesure, qui pourrait entrer en vigueur dans les prochaines semaines, est une nouvelle étape dans l’escalade protectionniste des États-Unis, qui ont également pris ces derniers temps des mesures contre les voitures électriques et les batteries en provenance de Chine.
Le ministère américain du commerce prévoit d’interdire tout logiciel chinois dans les véhicules américains équipés de systèmes de conduite autonome de niveau 3 ou supérieur. Cette règle obligerait les constructeurs et les fournisseurs à confirmer que leurs plateformes logicielles n’ont pas été développées par des entreprises chinoises.
Cette mesure est motivée par l’inquiétude des autorités américaines quant aux risques pour la sécurité nationale associés à ces technologies. En outre, il n’est pas exclu que l’interdiction s’étende à d’autres pays considérés comme des adversaires des États-Unis, bien qu’aucune autre précision n’ait été donnée.
«Seule une concurrence loyale peut favoriser le progrès technologique. La Chine exhorte les États-Unis à respecter sérieusement les principes du marché et les règles du commerce international, et à créer des conditions de concurrence équitables pour les entreprises de tous les pays. La Chine défendra fermement ses droits et intérêts légitimes», a déclaré un porte-parole de l’ambassade de Chine à Washington.
Les États-Unis renforcent leur politique protectionniste à l’égard de la Chine
«Les risques pour la sécurité nationale sont très importants», a déclaré il y a quelques mois la secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo. «Nous avons décidé de prendre des mesures parce qu’il s’agit d’une question très sérieuse». La mesure devrait être approuvée par l’administration Biden avant l’élection présidentielle de novembre, qui devrait être disputée par le républicain Donald Trump et la démocrate Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente des États-Unis.
Récemment, plusieurs entreprises chinoises ont obtenu les permis nécessaires pour tester leur technologie de conduite autonome sur les routes chinoises (NIO, BYD, Changan, GAC, SAIC, BAIC, FAW, SAIC, Yutong…), tandis que Mercedes-Benz est devenue la première entreprise étrangère à recevoir le feu vert pour tester ses systèmes de niveau 4 dans la région.
Cela pourrait s’expliquer par le fait que Mercedes-Benz est détenue par des groupes chinois tels que BAIC et Geely, même s’il faut noter que Tesla devrait également obtenir le feu vert institutionnel pour tester dans les semaines à venir… si Pékin ne riposte pas aux politiques protectionnistes américaines.
Source : Teslarati