L’engagement des groupes chinois dans les voitures électriques et hybrides rechargeables porte ses fruits. Grâce à cela, les marques locales sont en forte croissance, BYD étant le leader absolu, alors que les groupes européens et japonais ont entamé un déclin sans frein.
C’est ce que montrent les données publiées par l’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), qui indiquent que malgré la baisse globale des ventes en Chine, de 5,5 % par rapport au mois d’août de l’année dernière, les immatriculations de voitures électriques et d’hybrides rechargeables continuent de croître à un rythme effréné.
Les voitures électriques pures ont atteint 646 000 unités, soit une hausse de 8,3 %, tandis que les hybrides rechargeables ont grimpé à 453 000 unités, soit une hausse de 81,6 %.
Depuis le début de l’année, de janvier à août, les ventes de voitures électriques ont augmenté de 30,9 % pour atteindre 4,216 millions d’unités, tandis que les hybrides rechargeables ont enregistré une hausse de 84,2 % pour atteindre 2,81 millions d’immatriculations.
BYD Seagull brille
En ce qui concerne les marques, BYD a fait un bond de 55,6 % en août et a atteint un nouveau record de ventes avec 358 000 unités, doublant ainsi les chiffres de Volkswagen pour le deuxième mois consécutif.
Parmi les facteurs qui ont permis de franchir cette étape, on peut citer les bonnes performances de la Seagull. Une voiture électrique économique qui poursuit sa croissance et qui est devenue en août la voiture la plus vendue en Chine, toutes technologies confondues.
Au total, la Seagull, qui démarre à 10 000 euros en Chine (et qui arrivera très probablement en Europe sous le nom de Dolphin Mini), s’est vendue à 46 830 unités. Ces chiffres s’accompagnent du succès d’autres modèles, tels que le Seal 06 (32 903 unités), le Qin L (35 957 unités), le Yuan UP (19 344 unités) et le Song L (17 772 unités).
Derrière BYD, Volkswagen continue de chuter fortement, et en août, le constructeur allemand a vu ses chiffres chuter de 12,2%. Et ce malgré les bonnes performances de certains de ses modèles électriques, comme l’ID.4 X, qui a progressé de 122,8 %, la Tayron (+56,8 %), la Passat (+21,8 %), l’ID.3 (+18,6 %) et l’ID.4 Crozz (+15,7 %).
Les facteurs associés aux campagnes de rabais n’empêchent pas la baisse de la part de marché de Volkswagen sur le premier marché automobile mondial.
L’Europe, les États-Unis et le Japon sombrent
Volkswagen n’est pas la seule dans cette situation inédite. D’autres groupes étrangers connaissent également des temps difficiles en Chine. Ainsi, Toyota a vu ses livraisons chuter de 13,2%, Mercedes, avec 14,9% de moins, Tesla a enregistré 1,9% de ventes en moins.
Rien à voir avec l’effondrement de Chevrolet, 84,4% de ventes en moins, Cadillac, 59,4% en moins, Honda, qui a vu ses livraisons réduites de 44,2%, BMW de 42% en moins, Ford, 26,9% en moins, ou Volvo, qui a réduit ses immatriculations de 22,9%.
En conséquence, au cours des huit premiers mois de l’année, les constructeurs chinois ont progressé de 19,1 %, les Japonais ont chuté de 18,3 %, les Allemands ont accumulé une baisse de 10,8 %, les Américains de 25,1 %, les Français de 38,4 %, et les Coréens sont les plus résistants, avec une croissance de 11,2 % basée sur leur engagement ferme et fructueux en faveur de l’électrification.
Ce sont des signes forts et clairs que la Chine a fait le bon pari sur ses voitures électriques et hybrides rechargeables, alors que les groupes occidentaux et japonais ont gardé leurs paris presque intacts, en espérant que la valeur de la marque resterait suffisamment attrayante pour continuer à vendre des voitures coûteuses et obsolètes aux Chinois.