Récemment, les marques chinoises ont dominé le marché des voitures électriques, y compris dans le secteur des batteries. Toutefois, la Corée du Sud, à proximité de ce géant asiatique, semble également s’efforcer de combler son retard, ce qui contraste avec la situation de ses voisins japonais et même de l’Europe.
En Corée du Sud, les fabricants de batteries gagnent progressivement en importance, bien qu’ils restent largement distancés par les leaders CATL et BYD, qui contrôlent presque l’intégralité du marché. Concernant les marques, bien que le nombre de constructeurs soit nettement inférieur à celui des Chinois, KIA et Hyundai, deux acteurs majeurs depuis plusieurs décennies, affichent une forte présence à l’international.
Récemment, ces deux entreprises ont annoncé un partenariat pour développer la prochaine génération de batteries LFP. Et maintenant, KIA prend de l’avance sur ses concurrents, franchissant une nouvelle étape avec l’inauguration de sa première usine dédiée exclusivement à la production de véhicules électriques «bon marché». Cette installation, d’une superficie de 60 000 mètres carrés, a été réaménagée à partir de l’ancienne production de voitures à moteur à combustion interne et est désignée sous le nom d'”EVO”, se concentrant sur la fabrication de futurs modèles électriques abordables de la marque.
La production de la KIA EV3, déjà disponible à la vente en Europe et ayant ouvert ses commandes en juin sur le marché coréen, a enregistré 10 000 réservations en moins d’un mois, avec un prix inférieur à 30 000 euros en taux de change. Sur notre marché, ce SUV compact électrique est proposé à un prix de départ d’environ 37 000 euros, offrant une autonomie maximale WLTP de 605 kilomètres, selon la version choisie.
KIA se lance dans la course aux voitures électriques à bas prix
Après l’EV3, qui est le troisième modèle électrique de KIA (après l’EV6 et l’EV9), la nouvelle berline électrique EV4 sera la prochaine à être lancée. Celle-ci a récemment été aperçue lors d’essais en Europe et devrait être présentée au cours du premier semestre de l’année prochaine, comme l’a confirmé la marque. Elle partagera des caractéristiques et des technologies avec son aînée, l’EV9, et son prix devrait être comparable à celui de l’EV3, voire légèrement supérieur.
Le PDG Choi Joon-young a déclaré que l’achèvement de l’usine EVO à Gwangmyeong représente une étape importante pour KIA, qui aspire à devenir un leader dans le secteur des véhicules électriques. Cette nouvelle usine sud-coréenne a pour objectif de produire 150 000 véhicules électriques par an. Cependant, KIA ne compte pas s’arrêter là, car elle envisage également de commercialiser des voitures électriques plus accessibles, qui joueront un rôle clé dans le fonctionnement de la nouvelle usine EVO.
Le constructeur sud-coréen a déjà annoncé son intention de lancer l’EV1 d’ici 2027, un véhicule électrique à prix abordable, dont le coût devrait être inférieur à 20 000 euros, voire 25 000 euros au maximum. Avant cette échéance, il est prévu qu’une KIA EV2 fasse son apparition sur le marché, probablement en 2026, avec un tarif inférieur à 30 000 euros.
Cette initiative s’inscrit dans une compétition à laquelle de nombreuses marques participent déjà, mais aucun constructeur ne trouvera cette tâche aisée, car il leur faudra d’abord réduire les coûts des composants, notamment ceux des batteries. La marque a d’ailleurs souligné qu’il serait difficile pour un constructeur européen de proposer un modèle en dessous de 20 000 euros.
Il convient de rappeler que Hyundai est en train de finaliser le lancement en Europe de la Casper (Inster), une voiture urbaine dont le prix de départ se situe entre 20 000 et 25 000 euros, avec une autonomie d’environ 300 kilomètres selon le cycle WLTP.