Les problèmes logiciels de Volkswagen sont une histoire à dormir debout. Malgré les énormes sommes d’argent investies, le groupe allemand n’a pas réussi à rattraper son retard dans un domaine qui a été négligé dans les premiers temps et qu’il n’arrive pas à égaler.
Aujourd’hui, les médias chinois rapportent que, dans un geste désespéré, Volkswagen a envoyé des centaines d’ingénieurs en Chine pour faire enfin une percée dans ce domaine. Selon certaines sources, qui n’ont pas été officiellement confirmées par Volkswagen, des centaines d’ingénieurs de Volkswagen ont été installés au siège de Xpeng à Guangzhou.
Volkswagen essaierait ainsi de capitaliser sur son investissement dans Xpeng, avec lequel il espère développer des logiciels et de nouvelles plates-formes pour ses futures voitures électriques. L’une de ces plateformes, appelée CEA (China Electrical Architecture), permettra à l’entreprise allemande de proposer des modèles plus économiques à partir de 2026 et offrira des avantages tels qu’une réduction des coûts de 40 % par rapport à l’actuelle plateforme MEB.
Ce résultat sera obtenu, entre autres, grâce à l’utilisation de moins d’unités de contrôle pour les différents composants électroniques, ce qui permettra de réduire le câblage et d’obtenir une conception plus efficace et moins coûteuse à produire. Si elle se confirme, cette évolution porterait un coup fatal à la plateforme MEB, qui serait reléguée à l’arrière-plan. Une architecture qui a également fait l’objet d’investissements importants, avec un potentiel énorme, mais qui n’a pas été à la hauteur de ses exigences supposées.
Cet accord entre Volkswagen et XPeng est une réponse aux retards pris dans le développement de la plateforme SSP, qui doit remplacer les plateformes MEB et PPE. Cette architecture très flexible, qui fera ses débuts avec les prochaines Porsche Taycan et Panamera en 2027, servira également de base à la neuvième génération de la Volkswagen Golf et au crossover Trinity, qui était initialement prévu pour 2027, puis reporté à 2028, et qui ne devrait maintenant arriver qu’en 2029.
Ces retards ont précisément épuisé la patience de la nouvelle direction de Volkswagen, qui a décidé de faire volte-face en concluant un accord avec Xpeng, puis avec l’entreprise américaine Rivian, avec laquelle elle cherche à réorienter sa dérive et à éviter de plus grands maux.
Un groupe Volkswagen qui a perdu toute prédominance en Chine dans le secteur de plus en plus important des voitures électriques, et qui court le même danger en Europe, où les marques du géant asiatique et de Tesla menacent de réduire encore davantage la part de marché des voitures électriques de Volkswagen, qui est en train de diminuer.