Akio Toyoda, ancien président et PDG de Toyota, a soutenu pendant de nombreuses années l’approche multi-technologique de l’entreprise, critiquant les fabricants qui se concentrent exclusivement sur la voiture électrique comme solution unique pour l’avenir. En revanche, Toyota investit depuis longtemps dans les véhicules hybrides, les moteurs à combustion interne fonctionnant à l’hydrogène et les piles à hydrogène.
Le nouveau PDG de Toyota, Koji Sato, a récemment accentué les initiatives d’électrification de l’entreprise, qui ressent son retard face à des concurrents tels que BYD et Tesla, notamment sur le marché chinois, l’un des plus significatifs au monde en termes de volume.
Bien que Toyota développe une plateforme électrique de nouvelle génération prévue pour 2026 et explore des technologies comme les batteries à électrolyte solide, Toyoda demeure critique envers la voiture électrique. Lors d’un événement récent à l’université de Nagoya, il a même déclaré que la promotion des véhicules électriques pourrait entraîner la perte de millions d’emplois dans le secteur.
«Il y a 5,5 millions de personnes travaillant dans l’industrie automobile au Japon. Parmi elles, beaucoup sont engagées depuis longtemps dans le secteur des moteurs [à combustion interne]. Si les véhicules électriques deviennent l’unique option […], ces individus risquent de perdre leur emploi», a-t-il déclaré.
Toyoda soutient le moteur à combustion interne
Toyoda a constamment défendu l’importance du moteur à combustion interne dans le processus de décarbonisation du secteur des transports. Cette position lui a valu des critiques de la part de certains investisseurs, inquiets de voir le géant japonais se faire distancer par les fabricants chinois, qui ont adopté avec détermination la mobilité électrique.
Il convient de noter qu’en juillet dernier, BYD est devenue la troisième marque automobile la plus vendue au monde, juste derrière Toyota et Volkswagen. Étant donné qu’elle ne fabrique que des véhicules électriques et hybrides rechargeables, cela illustre l’évolution rapide de l’industrie automobile en Chine.
Actuellement, la stratégie prudente de Toyota semble porter ses fruits en Amérique du Nord et en Europe, car la demande pour les véhicules électriques n’augmente pas aussi rapidement que prévu, une situation que certains analystes estiment temporaire.
Cependant, comme mentionné précédemment, les immatriculations de Toyota en Chine ont diminué de 10 % par rapport à l’année précédente au cours des sept premiers mois de l’année, et l’entreprise s’efforcera de remédier à cette situation avec la gamme bZ3, développée en collaboration avec BYD.