L’Europe s’est donné pour objectif de devenir la région du monde la plus durable et la plus respectueuse de l’environnement. Son programme de décarbonisation comporte des objectifs audacieux, notamment l’interdiction de la vente de voitures à combustion à partir du 1er janvier 2035.
Alors qu’un nombre croissant de pays s’opposent à une telle mesure, une région est en passe d’atteindre l’objectif avec une décennie d’avance : la Norvège. Les Norvégiens achètent des voitures électriques à un rythme record. Les chiffres des immatriculations de septembre dernier montrent pourquoi ils font l’envie du reste du monde.
La Norvège est l’un des pays les plus riches d’Europe. Elle dispose de nombreuses ressources exploitables, comme le pétrole. Il y a peu, l’une des plus grandes sources de terres rares a été découverte. De quoi fabriquer des milliers de moteurs électriques.
La Norvège est en tête de liste des pays les plus avancés en matière de véhicules électriques, dépassant la Chine. De plus, l’État facilite l’achat de voitures électriques grâce à de généreuses subventions. La densité de population et la facilité d’accès à une borne de recharge facilitent également l’expansion de l’électrique.
La Norvège est sur le point d’atteindre son objectif politique
La Norvège et la France se trouvent à des extrémités opposées en matière de véhicules électriques. Alors que la France ne possède que qu’une part de marché de 17,4%, marquant une légère augmentation par rapport à l’année précédente, pour ces véhicules, la Norvège a atteint un taux remarquable de 96,4 % en septembre dernier.
Pratiquement toutes les immatriculations effectuées au cours des 30 derniers jours concernaient des voitures entièrement électriques. Aucun autre pays au monde ne parvient à de telles proportions. On estime qu’il y a déjà plus de voitures électriques que de voitures à moteur à combustion sur les routes norvégiennes.
Le record établi en août dernier appartient désormais à l’histoire. Parmi les 12 966 voitures immatriculées en septembre, seules 471 n’étaient pas électriques. La part des véhicules électriques a connu une augmentation de 25,4 % par rapport à septembre de l’année précédente. Sur les 12 495 voitures électriques immatriculées, 146 étaient des hybrides rechargeables, 145 des modèles à essence et une seule voiture diesel.
Les véhicules à hydrogène, c’est comme s’ils n’existaient pas
Les hybrides à essence, avec 142 unités, représentent toujours 1,1 % du marché, tandis que les modèles diesel pures comptent pour 1,0 % avec 135 nouvelles immatriculations. Seuls 48 véhicules à essence ont été immatriculés, ce qui équivaut à une part de marché de 0,4 %.
Les véhicules à hydrogène ont obtenu les résultats les plus décevants, avec aucune immatriculation enregistrée. En d’autres termes, la Norvège est sur le point d’atteindre l’objectif politique établi il y a quelques années, un objectif que beaucoup considéraient comme irréalisable. Le gouvernement avait proposé d’atteindre 100 % d’immatriculations de voitures électriques d’ici le 1er janvier 2025, soit un an avant le reste de l’Europe.
À la lumière des progrès réalisés, il semble tout à fait envisageable que cet objectif soit atteint, ce qui prouverait qu’il est possible pour l’ensemble de la population d’un pays de se déplacer entièrement en mode électrique. Toutefois, il convient de rappeler une fois de plus les spécificités géographiques et économiques de la Norvège.